Horizon
sombre ligne et terne de limites qu'est devenu ce pauvre Univers.
Déjà
malmené et tant de fois exploré, les richesses qui en découlent
n'en sont que pillées. Rouge est le liseré céleste noir est
l'imagination qui en résulte, jamais il n'aura fallu tant
d'espérances pour ressusciter ces terres desséchées, depuis si
longtemps déjà...
Orphelins
sont ces arbres, tant de fois chimériquement vêtus de vert, et brûlés lorsque la réalité repris le dessus. Si longtemps torturés,
les inscriptions gravées ne cicatrisant jamais, comme pour rappeler
que la moindre feuille n'a pas sa place, parmi ces dédales de désastres.
Vision
apocalyptique que sont ces cadavres suicidés, s’amoncelant ça et
là, au gré des vents de colères incontenues comme si ces traces
pouvaient souiller le peu d'oxygène restant. Leurs drapeaux flottent
encore, tels de gris fantômes, commémorant une ancienne vie
extérieur s'étant installée jadis, dans un pré vierge de tout
réalisme. Même ces dépouilles de volatile attestent qu'un jour,
les idées gambadaient d'un bout à l'autre de ce monde désormais
désolé, porteurs de rêves et de magie. Plus rien ne subsiste.
Suite
à cette pluie de bombe et de venin, tout s'est noirci ou s'est
enfui, prévoyant une solitude persistante sur ces terres inertes.
Aujourd'hui, seul un maigre humain a su survivre au désastre, ne
pouvant déserter l'ignominie, se nourrissant des illusions berçant
ses journées. Courir ne servirait à rien, si ce n'est parcourir
son malheureux empire, l'horizon étant sa prison. Lié à ces
terres, aucune issue de secours, il devra survivre coûte que coûte
aux apocalypses à venir, car ici-bas, sur cette Terre, cet Enfer,
c'est son Enfer.
Extrait de Rouge Vermeil (à paraître)
Extrait de Rouge Vermeil (à paraître)
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