samedi 5 janvier 2013

Ruines


Ce sont dans les rues de cette ville imaginaire,
Que j'ai pensé pouvoir bâtir mes plus solides barrières.
A penser que les murs seraient largement suffisant,
Pour contenir les attaques de ce soleil brûlant.
J'ai bâti de mes propres mains,
Ces murs, ces assemblages de parpaings,
Aujourd'hui réduit à l'état de poussière,
Il fallait bien qu'un jour, ils franchissent mes frontières.

Rien ne sert de construire,
Tout est entièrement destructible,
Des limites à ne pas franchir,
Ici personne n'est invincible.
Au fin fond de la conscience,
Il y a comme une évidence,
Où que se cache ta délivrance,
Ce ne sera pas dans cette déchéance.

Marcher sur les bris de verre aussi nombreux que les mensonges,
Tout est sombre désormais, bien plus sombre que dans tes pires songes.
S'effondrent encore de temps à autres des immeubles entiers,
Très peu ici resteront dressés vers les sommets.
Tout est rasé désormais, l'horizon n'est plus percé,
Même ces chants mélodieux qui autrefois me berçaient,
Ont disparu à jamais, dans les méandres de ce fossé,
Et jamais je ne reverrai ces sourires qui m'ont fait rêver.

Aujourd'hui est venu le temps de reconstruire sur ces ruines,
Des bâtiments autres que les précédents et bien moins fragiles.
Il est difficile de reconstruire sur un sol de poussière de douleur,
Mais qu'importe le temps, si cela permet de reconstruire mon bonheur,
Ces attaques répétées, ont cessé depuis un moment,
Mais les cicatrices ne s'atténuent pas pour autant,
Et le temps n'y fait rien, les larmes ne sèchent pas aussi rapidement,
Malgré les échardes sur mes mains, il faut que j'avance...

Je veux repeupler mon horizon de nouvelles connaissances,
Mais bien difficile sera la reprise de confiance....




Extrait de Noir D'Encre, paru en Décembre 2011.
Texte N°20/35 - Chapitre Unique : Quand La Folie Reine

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