La lumière blanche nous
attire,
Toujours plus loin,
irrésistible,
On avance, sans aucune
consistance,
Bientôt sera levé le
rideau de notre ignorance,
L’apocalypse au sens
propre du terme,
Une nouveauté en ce qui
nous concerne.
On avance toujours plus
attiré,
De plus en plus loin avec
une envie d’accélérer,
Et arrive le moment où le
voyage s’arrête,
Après des années
d’errance, on pose enfin pied à terre.
Un monde inconnu s’ouvre
à nos yeux,
Après avoir passé une
vie à vouloir toucher les cieux,
On passe de l’autre côté
de la scène,
Après la mort, on en
découvre les mystères.
La lumière s’estompe et
laisse place à la suite.
Les imaginations
s’affolent, quel sera le terme de nos fuites?
Le vrai visage du mythique
Dieu qui a guidé nos pas sans notre avis,
Une réponse à tant de
questions qui, même ici, resteront inaccessibles,
Car le levé de rideau ne
veut pas forcément dire délivrance.
Qui nous aurait dit ce que
cache vraiment la fin de nos souffrances,
S’il avait été face au
mystère que nous voulons à tous prix percer ?
Face à nos yeux de mort
ne s’étend pas ce à quoi nous nous attendions,
Le paradis promis n’est
pas aussi blanc et heureux que les prédictions.
Un monde inconnu s’ouvre
à nos yeux,
Après avoir passé une
vie à vouloir toucher les cieux,
On passe de l’autre côté
de la scène,
Après la mort, on en
découvre les mystères.
Un territoire noir et
désolant s’étend jusqu’à l’horizon si flou,
À l’arrivée, Dieu nous
dit : « Mais à quoi vous attendiez-vous ?
Toutes vos vies vous avez
menti, trompé, blessé, pour certains tué,
Et vous vouliez atterrir
au paradis, lieu où ne règne que la sainteté ?
Je voulais que vous
arriviez au plus haut niveau d’évolution,
Et je ne retrouve que des
esquisses d’Humains dépourvus de simple raison.
Vous vous affirmez les
animaux les plus évolués, les plus intelligents,
Mais dans ce domaine, même
les fourmis se montrent dignes de leur existence.
L’humain est sûrement
l’espèce animale la moins évoluée,
J’aurais mieux fait de
ne pas vous créer. »
Au final, Dieu avait
raison, on se rend compte que finalement,
Les plus évolués ne sont
pas ceux que l’on aurait cru au commencement…
Extrait de Bleu Marine, paru en Mars 2011.
Texte N°40/40 - Chapitre III : Misanthropie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire